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deux domestiques qui portaient le bagage. Liu-pao, consterné à cette vue, et n’ayant pas le front de soutenir leur présence, s’évade au plus vite par la porte de derrière, et disparaît comme un éclair.

Madame Wang, transportée de joie, vint recevoir son cher mari. Mais quel surcroît d’allégresse, quand elle aperçut son fils, qu’à peine reconnaissait-elle, tant il était devenu grand et bien fait. « Hé ! par quelle bonne fortune, dit-elle, avez-vous ramené ce cher fils que je croyais perdu ?

Liu-iu lui fit le détail de toutes ses aventures ; et madame Wang à son tour lui raconta fort au long toutes les indignités que lui avait fait souffrir Liu-pao, et les extrêmités auxquelles il l’avait réduite.

Alors Liu-iu donna à sa femme les justes éloges que méritait sa fidélité.