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frère cadet, est de retour, et notre frère aîné jouit d’une santé parfaite ; ouvrez vite ! »

À ces mots du retour de Liu-tchin, madame Wang court prendre la coiffure noire qu’avait laissée sa belle-sœur, puis elle ouvre avec empressement ; mais en vain cherche-t-elle des yeux son cher Liu-tchin, elle n’aperçoit que le seul Liu-pao. Celui-ci entra d’abord dans sa chambre ; mais n’y voyant pas sa femme, et remarquant d’ailleurs une coiffure noire sur la tête de sa belle-sœur, ses soupçons se renouvelèrent d’une étrange sorte. Enfin, il éclate : « Hé ! où est donc votre belle-sœur ? dit-il. Vous devez le savoir mieux que moi, répondit ma dame Wang, puisque c’est vous qui avez ménagé cette belle intrigue. Mais dites-moi, répliqua Liu-pao, pourquoi ne portez-vous plus la coiffure blanche ? avez-vous quitté le deuil ? Madame