Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE III.


Le cœur empressé vole comme un trait et s’indigne du retard.
La barque court comme la navette du tisserand et sa marche est encore trop lente.

En apprenant la triste nouvelle de la mort de son époux (Liu-iu), madame Wang conçut d’abord des doutes sur la vérité de ce récit, mais à la fin elle se laissa persuader par Liu-pao, et prit des habits de deuil.

Liu-pao avait un mauvais cœur, et était capable des actions les plus indignes. Je n’en doute plus, dit-il, mon frère aîné est mort. Ma belle-sœur est