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tchin, d’épuiser en quelques mots les détails que vous désirez. Depuis trois ans que vous avez quitté la maison, on nous est venu apporter la triste nouvelle que vous étiez mort de maladie dans la province de Chan-si. Mon second frère prit des informations, et il assura que la chose était véritable. Ce fut un coup de foudre pour ma belle-sœur ; elle fut inconsolable, et prit aussitôt le grand deuil. Pour moi, je ne voulus nullement ajouter foi à cette nouvelle.

Peu de jours après, mon second frère pressa ma belle-sœur de songer à un nouveau mariage. Elle a toujours rejeté bien loin une pareille proposition ; en fin elle m’a engagé à faire le voyage du Chan-si, pour faire des recherches et savoir de vos nouvelles : et lorsque j’y songe le moins, près de périr dans les eaux, je rencontre mon frère bien-aimé, qui