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lui dit de rester debout à la porte du pavillon qu’elle habitait.

Tchou-Youan fait un pas vers elle ; Souï-houng s’incline avec modestie et lui fait une révérence. Celui-ci répond par un salut bienveillant, et s’approchant de plus près pour la considérer, il reconnaît qu’elle est en effet parfaitement belle. Oh la charmante personne, se dit-il en lui-même ; est-il possible de réunir plus de grâce et d’attraits !

Souï-houng de son côté fut frappée des manières nobles et distinguées de Tchou-Youan et de l’agrément répandu sur toute sa personne. Ce seigneur est fort bien, se dit-elle en elle-même ; son maintien est à la fois plein d’élégance et de dignité, et l’on peut dire qu’il est doué de ce charme indicible qui plaît et qui séduit. Par quel malheur vient-il tomber dans le piège qui lui est tendu ? »