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ver Tchou-Youan pour le faire tomber dans le piège qu’ils méditaient. Ils vantent les charmes de Souï-houng, ajoutant que c’était une beauté sans égale, et que l’antiquité ni les temps modernes n’avaient rien produit de si accompli. Tchou-Youan, séduit par leurs promesses, tomba d’accord avec eux et fixa un jour pour aller voir sa nouvelle épouse.

Comme les vêtemens de Souï-houng avaient quelque chose de commun et de négligé, Hou-youe dit à ses camarades d’en emprunter de neufs et d’élégans, afin de la montrer sous un costume qui la fît paraître avec avantage.

Ceux-ci ayant introduit Tchou-Youan, Hou-youe vint le recevoir. Après les cérémonies d’usage, il lui offre un siége et l’invite à prendre une tasse de thé. Ensuite il fait venir Souï-houng et