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loua un bateau, arrangea ses bagages et partit.

Le voyage fut heureux, et, à la faveur d’un vent favorable, il arriva en dix jours à Tchinkiaug. Il loua un autre petit bateau pour s’en retourner chez lui. Quant à l’affaire de Souï-houng, il la mit tout-à-fait de côté et n’y pensa plus.

Souï-houng reconnut bien que ses espérances étaient déçues, mais, ne voyant aucun moyen de sortir de cette cruelle position, elle se mit à jeûner, passant les nuits et les jours à invoquer le ciel pour trouver un vengeur.

En moins d’un jour Hou-youe arriva chez lui.

Sa femme, le voyant revenir avec une jeune personne aussi belle, en conçut une noire jalousie et se mit à quereller Souï-houng du matin au soir. Celle-ci opposa à ses injures une patience à toute