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sur toute sa personne, qu’il en devint éperdument amoureux, et la pressa plusieurs fois de répondre à ses sentimens. Mais comme Souï-houng ne songeait qu’à quitter la vie, il ne put triompher de son désespoir.

Quelque temps après, ayant entendu dire que le patron songeait à s’en défaire, il lui offrit un prix considérable, désirant la prendre à titre de seconde femme. Celui-ci consentit de suite à sa proposition, et remit la jeune personne entre ses mains.

Hou-youe, possesseur de Souï-houng, la conduisit à son hôtel, et fit préparer un repas splendide pour traiter sa nouvelle épouse ; il lui ouvrit son cœur et l’entretint des sentimens qu’il éprouvait pour elle. Mais Souï-houng, ne songeant qu’à pleurer et à gémir, s’éloignait de lui, et repoussait ses caresses. Hou-youe essaya plusieurs fois, mais inutilement, de