Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/38

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(20)

meurtriers : — « Si c’est notre or que vous voulez, leur dirent-ils, prenez-le ; mais nous vous en supplions, laissez-nous la vie.

— « Nous voulons l’un et l’autre, répondent-ils d’une voix effrayante.

« Pourtant, dit Tchin-siaosse, en qualité de compatriotes, je leur fais grâce de la hache ; je veux bien qu’ils emportent dans l’autre monde leur cadavre tout entier. »

Sur-le-champ il ordonne aux matelots de prendre des cordes et d’attacher ensemble M. et madame Tsa, ainsi que leurs deux fils, mais de respecter les jours de Souï-houng. « Pour avoir été sourd à tes avis, lui dit en pleurant Tsawou, j’ai fait mon malheur et celui de ma famille. »

À peine avait-il cessé de parler, qu’ils sont précipités dans le fleuve. Les servantes qui restaient furent impitoyablement massacrées.