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reau de la guerre un conseiller dont le nom de famille était Tchao et le sur nom, Koueï.

Jadis, lorsqu’il n’était pas encore monté en charge, il demeurait dans la ville de Hoaïgan, tout près de Tsawou. Se voyant sans fortune, il étudiait jour et nuit, pâlissait sur les classiques et ne s’endormait qu’au chant du coq matinal.

Le père de Tsawou, le vieux Tsa, alors officier, l’aimait à cause de son ardeur infatigable pour l’étude, et l’aidait dans sa détresse, lui envoyant tantôt du bois, tantôt du riz et autres alimens.

Tchao koueï se présenta aux différens examens, et obtint ses degrés littéraires. À l’époque dont nous parlons, il venait d’être nommé conseiller au bureau de la guerre.

Par reconnaissance pour les bontés passées du vieux seigneur Tsa, il vou-