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caisses les plus pesantes, il les fit mettre à bord et en donna ensuite une aux matelots qui l’acceptèrent avec de grandes démonstrations de reconnaissance. Ils s’assemblèrent tous pour assister en silence à l’ouverture de la caisse et partager entr’eux le contenu.

Aussitôt que Soung-kin fut débarqué à la maison de la douane, il arrêta un appartement et fit appeler un serrurier pour enlever les serrures des coffres ; et, en les ouvrant, il les trouva remplies de perles, de diamans et d’autres objets précieux.

Il paraît que ce butin avait été accumulé depuis bien des années, et qu’il n’avait pas été pris à une seule personne ni en une seule fois.

Soung-kin ne porta d’abord au marché que le centième d’une des caisses, ce qui lui valut plusieurs milliers de pièces d’or. Craignant toutefois que