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notre gendre ; nous ne ferons pas tort à notre famille par cette alliance, et quand nous serons tous deux vieux, nous aurons quelqu’un pour nous soutenir. — Est-ce là votre dernier mot, ma-ma, lui dit M. Lieou ? — Madame Liou lui demanda pourquoi il en serait autrement ? — « Puisqu’il en est ainsi, répliqua M. Lieou, c’est bon. »

Il paraît que Lieou-iu-tsaï craignait sa femme ; depuis long-temps il avait jeté ses vues sur Soung-kin, mais il avait peur qu’elle ne voulût pas donner son consentement. Il fut donc enchanté de voir qu’elle désirait elle-même cette union et il appela Soung-kin en présence de sa femme pour lui promettre sa fille en mariage.

Au premier moment, Soung refusa cette offre avec modestie ; mais quand il fut assuré des bonnes dispositions de M. et madame Lieou et qu’ils ne lui de-