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il ne savait pas comment cela s’accorderait avec les idées de sa femme. Le même soir, comme il buvait du vin avec celle-ci et que sa fille Yi-tchouan était à côté d’eux, il la montra à sa femme en lui disant : « Yi-tchouan est maintenant d’âge à être mariée ; mais puisqu’elle n’a encore personne pour soutien, qu’y a-t-il à faire ? — C’est une affaire importante, lui répondit madame Lieou, et qui, à raison de notre âge avancé, est d’un grand intérêt pour nous : pourquoi ne vous en êtes-vous pas occupé avec plus de soin ? Cela n’est pas sorti de ma pensée un seul jour, lui répliqua monsieur Lieou ; mais il est difficile de trouver quelqu’un qui nous convienne parfaitement comme maître Soung qui est sur notre vaisseau, qui sache conduire bien un commerce et qui soit homme de mérite ; dans mille, nous ne trouverons