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de ce qui venait d’arriver. Madame Lieou lui dit que cet arrangement était avantageux pour les deux partis et très-fort à désirer. Alors M. Lieou fit signe à Soung-kin, du vaisseau, pour qu’il vînt à bord, et ôtant un vieil habit qu’il avait sur lui, il le donna à Soung pour s’en revêtir, et le conduisit ensuite dans la cabane pour voir madame Lieou ; sa fille Yi-tchouan était à côté d’elle ; Soung-kin rendit ses devoirs à toutes les deux et s’en alla immédiatement sur le tillac. M. Lieou dit à sa femme de donner un peu de riz à maître Soung, afin qu’il pût manger ; elle lui dit qu’il y en avait, mais qu’il était froid. Yi-tchouan dit aussitôt qu’il y avait du thé chaud dans la bouilloire, et, prenant une tasse, elle la remplit. Madame Lieou alla à la cuisine chercher quelques cornichons dans le buffet et les présenta à Soung-kin, en lui disant :