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charité, il faut que vous y contribuiez en n’exigeant pas un prix trop élevé. Puisque c’est un acte de charité, répondit M. Tchin-san, j’en demanderai moins, et je le laisserai pour un taël et six mas, qui est le prix coûtant, mais vous ne l’aurez point à une obole de moins. » Soung-tun convint que le prix était très-raisonnable, et, tout en réfléchissant, il ouvrit le coin de son mouchoir, et en tira un morceau d’argent pesant environ cinq ou six mas[1]. Il ne lui était resté, après qu’il eut brûlé l’encens le matin, qu’une centaine de caches, de sorte que les deux sommes réunies ne faisaient pas encore la moitié de la valeur du cercueil, « Je sais ce que je vais faire, se dit Soung-tun en lui-même. Le bateau de Lieon-chun-tsio est au pont qui n’est pas loin d’ici », et s’adressant à M. Tchin-san, il lui dit : « Je suis convenu

  1. Environ 13 liv.