Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome premier.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(99)

demandant au ciel que son époux vît inscrire son nom sur la liste d’or, afin de venger promptement les malheurs de la maison de Tsa-wou.

Quand la liste du concours fut publiée, Tchou-youan se trouva le cinquantième de cette promotion avec le titre de docteur. Trois mois après l’examen, il fut élevé à la dignité de préfet. Par une circonstance heureuse, celui de la ville de Wen-tchang devait être remplacé dans ses fonctions ; Tchou-youan se mit sur les rangs et obtint la place.

« Les brigands, dit-il à Souï-houng, ne doivent pas être éloignés du lieu où nous allons. Je crains seulement qu’ils ne soient morts et que je ne puisse apaiser, par leur supplice, votre juste ressentiment. Mais s’ils respirent encore, je veux les prendre les uns après les autres et verser jusqu’à la dernière