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somme convenue et la remet à Hou-youe.

Ses compagnons d’industrie réclament la part de l’argent. « Ne vous pressez pas tant, leur dit-il, attendez que l’affaire soit tout-à-fait terminée ; ensuite nous partagerons. »

Quand le soir fut venu, Tchou-youan ordonna à ses gens de louer une chaise et d’aller au devant de Souï-houng. En même temps il fit préparer un festin et attendit son arrivée. Au bout de quelques instans, il la voit venir, s’empresse d’aller la recevoir, et, après les premières salutations, l’invite à entrer dans son appartement. Il n’est pas besoin de dire qu’il régala comme il faut les entremetteuses.

En entrant dans la salle avec son époux, Souï-houng vit toute la maison illuminée d’une infinité de cierges et de lanternes, et un repas magnifique préparé pour la recevoir.