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« Mademoiselle, lui dit Hou-youe, c’est avec un regret infini que j’ai recours à la ruse ; mais la situation où je me trouve m’en fait une nécessité. Je vous en conjure, ne soyez pas sourde à ma prière. »

Souï-houng, sans se laisser fléchir, persiste dans sa résolution ; mais Hou-youe se jetant à ses genoux : « Le sacrifice que je fais me pénètre de douleur, lui dit-il ; mais rien au monde ne peut m’en dispenser. Cette fois sera la dernière, et vous n’éprouverez jamais de ma part de nouvelles importunités. »

Souï-houng, fatiguée de ses instances, se vit obligée de consentir. Hou-youe sort avec empressement et va informer ses camarades du succès qu’il vient d’obtenir.

Ils applaudissent tous à cette idée, et retournent ensemble à l’hôtel de Tchou-youan, qui, de suite, pèse la