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te espèce, craignit qu’on ne lui eût tendu quelque piège. Il exigea donc que sitôt l’argent reçu, on lui amenât son épouse. Ils le quittent et courent promptement en conférer avec Hou-youe. Hou-youe, ayant réfléchi quelques instans, imagina un expédient dont le succès lui parut assuré, mais il craignit que Souï-houng ne voulût point s’y prêter.

Il fait retirer à l’écart ses camarades et vient la trouver pour s’entendre avec elle.

— « Ce licencié, lui dit-il, est bien l’homme qu’il nous faut pour le tour que nous méditons ; mais il veut vous posséder le jour même où il aura donné l’argent, et cette circonstance ne laisse pas de me causer quelque embarras. Pour le moment, je suis d’avis de le contenter et de vous conduire à son hôtel. Il ne manquera pas de préparer un repas