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donc ainsi et restait à la maison, menant une bonne vie et ne voyant que la chatte et ses domestiques.

Une fois, elle lui dit :

« Va couper l’herbe de ma prairie, et fais-la sécher. »

Et elle lui donna une faux d’argent et une pierre à aiguiser en or, en lui recommandant de rendre le tout avec soin.

Hans fit ce qu’elle lui avait prescrit ; son travail fini, il rapporta au logis la faux, la pierre et l’herbe, et demanda à la chatte si elle ne voulait pas lui accorder sa récompense.

« Non, dit-elle, tu vas me faire encore une chose auparavant voici du bois en argent pour bâtir, une hache, une équerre en argent et tout ce dont tu as besoin pour me construire une petite maison. »

Hans bâtit la maison et dit que maintenant il avait tout fait, et que jusqu’à présent il n’avait pas encore de cheval ; les sept années s’étaient écoulées comme sept mois. La chatte lui demanda s’il voulait voir les chevaux.

« Oui, » dit Hans.

Elle ouvrit la porte de la maison ; et quand celle-ci tourna sur le seuil, elle laissa voir douze chevaux si fiers, au poil si luisant, qu’on se sentait l’âme réjouie rien qu’à les regarder. La chatte lui offrit à boire et à manger, et dit :

« Retourne chez toi, je ne te donne pas ton cheval, mais je viendrai te l’amener dans trois jours. »

Hans s’en retourna donc chez lui et elle lui montra la route du moulin. Elle ne lui avait même pas donné un habit neuf, mais il repartit avec sa vieille petite blouse qu’il avait en arrivant et qui lui était devenue trop courte durant ces sept années.

Lorsqu’il se présenta au logis, les deux autres garçons y étaient déjà,