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il dit commentil l’avait perdue, et puis comment il avait du la délivrer dans la montagne de verre, quels travaux la vieille femme lui avait imposés et commentelle s’était brisée en morceaux. II dit sa -rencontre avec le mort maltraité, la trahison des officiers qui l’avaient jeté à l’eau et l’intervention de l’esprit du mort qui l’avait sauvé. En même temps, il montra pour’signes de la vé- rité, la bague et le mouchoir que la princesse reconnut. Lorsqu’il eut fini, il s’assit & la place restée vide jusque- là entre sa femme et le roi, et réservée au fiancé. Les officiers tentèrent encore une fois de s’enfuir ; mais l’épée leur barra de nouveau le chemin. Le roi, alors, demanda à ses convives quelle punition méritaient les deux traîtres. On jugea qu’il fallait les laisser périr de faim dans un cachot ; le roi les fit aussi- tôt saisir et ordonna l’exécution du jugement. Et Wilheim reçut la couronne avec la princesse.

LE MAITRE DE TOUS LES MAITRES

Lorsque le Seigneur Jésus-Christ vivait sur la terre avec saint Pierre, ils arrivèrent un jour chez un forgeron qui se croyait si habile dans son art, qu’il s’était forgé une enseigne où se trouvait cette inscription en lettres d’or: «Ici demeure le maître de tous les maîtres.»

En passant devant cette enseigne et en lisant l’inscription, le Seigneur se prit à rire, et l’apôtre avec lui. Alors