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L’amphitryon est arrivé un peu en avance pour retenir une salle, prévenir le maître de l’établissement et recevoir ses hôtes. Quand on annonce ceux-ci, il se précipite à leur rencontre, et, exécutant toutes les courbettes indiquées par les rites, les introduit dans le cabinet qui leur est réservé.

Ce cabinet ressemble à toutes les pièces chinoises ; le plafond et trois des côtés sont tapissés d’un papier à petits dessins satinés sur fond mat. Le quatrième donne sur le jardin, où l’on descend par deux ou trois marches ; il est formé d’un treillage en bois recouvert de papier assez transparent pour donner du jour à l’appartement, et qui s’élève au-dessus d’un petit mur à hauteur d’appui ; au milieu, se trouve la porte principale ; le service se fait par une autre qui s’ouvre sur l’un des côtés. Il y a presque toujours, suspendu en face de l’entrée sur le jardin, quelque objet d’art, ou bien des dessins, ou des sentences en beaux caractères noirs ou dorés.

Au milieu est dressée la table : le dessus tourne quelquefois sur un pivot pour faire passer les mets à la ronde ; si l’on n’est que quatre, elle est carrée.