avec les mains, celui de bâbord avec les pieds.
Ces bateaux peuvent se glisser partout et marchent avec beaucoup de rapidité, qualité que n’ont pas les plus grands. Avec ceux-ci, on ne doit pas être pressé ; ils ne voyagent pas volontiers la nuit ; il faut beaucoup d’énergie pour empêcher l’équipage de s’installer dès le coucher du soleil le long du bord, et y attendre à l’ancre que l’astre reparaisse à l’horizon ; souvent même on n’y réussit pas.
Dans les parties du Sud où il n’y a ni cours d’eau ni canaux, on voyage presque toujours en chaises à porteurs ; cela se fait aussi quelquefois dans le Nord, mais plus souvent on y va en voiture ou à cheval. Ces chaises sont de différentes sortes : les plus simples et les plus légères, à deux porteurs, en bambous naturels ; les plus confortables, à quatre, huit ou même seize porteurs, recouvertes de drap. Ces dernières sont beaucoup plus larges, et l’on y est assez à l’aise.
La couleur du drap est réglée officiellement : les mandarins d’un rang inférieur n’ont droit qu’à des chaises de drap bleu ; ceux du rang le plus élevé en ont de vertes, et l’Empereur en possède une jaune : celle qui sert dans les céré-