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Lorsque le fleuve est trop profond, on fait usage de godilles ; ce sont des rames coudées, placées à l’arrière, dans l’axe du bateau ; elles sont en équilibre sur un pivot et retenues par une corde attachée au bout qui ne plonge pas dans l’eau ; un, deux ou même trois hommes leur impriment un mouvement de va-et-vient qui fait marcher le bateau avec une grande rapidité. Au Japon, on les dispose quelquefois le long des flancs, sur de petites poutrelles qui dépassent le bordage et sur lesquelles s’installent les rameurs.

Il est difficile, sans un dessin, de bien faire comprendre cette disposition ; on se rendrait peut-être compte, en l’étudiant, de la construction des anciennes trirèmes grecques et romaines, qui n’a jamais été bien expliquée. Ce n’est pas d’ailleurs le seul détail des mœurs et usages de la plus haute antiquité qu’éclaircirait la connaissance de ce qui se fait encore en Chine aujourd’hui.

Pour le transport de la correspondance, on se sert de toutes petites jonques, de forme très-effilée. Un seul homme, placé à l’arrière, fait manœuvrer deux avirons, celui de tribord