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J’ai assisté encore, pendant mon séjour, à plusieurs offices, à un, en particulier, auquel prenaient part les principaux religieux du couvent. L’officiant n’était autre que mon procureur avare, suivi de trente ou quarante bonzes.

Ils commencèrent par tourner en procession autour de la salle du bas, ils psalmodiaient en s’accompagnant sur les petits instruments, et, en outre, sur un énorme tambour d’un mètre et demi de diamètre, monté sur un chevalet, et enfin sur un gros grelot en bois d’un demi-mètre de grosseur ; ensuite tous prirent place devant des coussins pour faire leurs génuflexions au signal donné par un coup de tringle de fer sur un timbre de bronze.

Au bout d’une heure ils allèrent encore chanter devant une petite chapelle située dans la cour, en faisant continuellement et presque à chaque pas des prosternations à l’appel du timbre.

Outre ces sortes d’offices, qui sont très-fréquents, tous les jours les bonzes s’exercent à chanter, soit chez eux, dans leur salle commune, soit chez le procureur. L’appartement de ce dernier est orné d’une belle idole, devant laquelle brûle une lampe et sont placées des