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mit ensuite à exécuter toutes sortes de mouvements bizarres avec les mains, les joignant, les séparant, les faisant tourner, les entrelaçant, etc., etc. Il avait, du reste, des mains très-soignées, de vraies mains d’abbé.

Tous les autres, excepté ceux qui taquinent un instrument quelconque, ont les mains jointes à la façon des vierges du Pérugin, les yeux baissés, et l’air le plus édifiant ; ils ne se dérangent que pour humer de temps en temps une goutte de thé dans la tasse qu’un bonze novice ou convers entretient toujours pleine devant eux.

La musique et les chants continuèrent ainsi jusqu’à une heure du matin, après quoi les bonzes rentrèrent dans la communauté dans le même ordre qu’ils étaient venus.

Quelquefois, les pèlerins font leurs dévotions isolément : j’en ai vu souvent venir devant une des grandes idoles du pavillon principal ; là, ils font trois génuflexions, pendant qu’un bonze frappe lentement sur une cloche en bronze posée sur un coussin ; pour le payer de sa peine, le bonhomme jette quelques sapèques dans un plat sur l’autel.