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vinrent se ranger six autres bonzes. Tous continuèrent à chanter en chœur.

Jusque-là, l’assistance, qui était nombreuse, et composée de tous les Chinois présents à Kiè-tai-tse, s’était tenue dans la pagode, sans avoir l’air de prêter une grande attention à ce qui se passait ; ils fumaient leurs longues pipes à petits fourneaux de cuivre et causaient entre eux.

Quelques-uns m’entouraient pour considérer ma barbe, pour entendre sonner ma montre, ou simplement pour examiner de tout près un diable d’Occident ; mais, à ce moment de la cérémonie, ils allèrent tous faire trois génuflexions devant l’autel, où était le bonze officiant.

Ils se présentaient l’un après l’autre, et, prenant un paquet de bâtonnets d’encens enflammés, qu’un bonze leur offrait, ils relevaient avec les deux mains à la hauteur du front, et le lui rendaient ; enfin, ils se prosternaient trois fois de suite la face contre terre, sur un coussin, et déposaient en se relevant quelques sapèques dans un plateau qui semblait les y inviter.

Huit ou dix femmes vinrent aussi faire leurs génuflexions ; seulement, comme leurs pieds lilliputiens leur feraient sans doute perdre l’équi-