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celle des autres, et présentait tout à fait la coupe d’une chape.

Derrière lui marchaient quatorze bonzes, les mains jointes, et dans l’attitude la plus recueillie : c’est ainsi qu’ils sont toujours, du reste.

La salle était éclairée pour la circonstance par une dizaine de gros cierges et une espèce d’arbre formant lustre, placé devant la grande idole du fond, et chargé de trente ou quarante lampions. Les bonzes, en entrant, se placèrent sur deux rangs, l’un en face de l’autre, le principal au milieu, portant une sorte de bougeoir à la main. Ils chantèrent des psaumes pendant une demi-heure, de leur ton nasillard. Ils s’accompagnaient en frappant sur leurs instruments ordinaires : des cymbales, un grelot en bois creux, un petit gong ou disque en cuivre, un timbre de bronze qu’on fait résonner au moyen d’une tringle de fer, etc.

Leur psalmodie n’est vraiment pas trop désagréable : elle rappelle notre plain-chant.

Au bout d’une demi-heure, le bonze officiant monta sur une estrade placée au pied de la grosse idole du fond, et s’installa, en faisant face au public, à une table, autour de laquelle