Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’homme, on ne se rappelle pas que le Dragon noir ait été invoqué en vain ; la pluie en pareil cas est toujours venue… tôt ou tard.

J’ai eu, pendant mon séjour à Kiè-tai-tse, la bonne fortune d’assister à un office nocturne des bonzes. Un soir, vers huit heures, mon attention fut attirée par un bruit de cymbales, de clochettes et d’autres instruments, tous plus inconnus les uns que les autres en Europe.

C’était une procession qui se dirigeait vers une des principales salles, celle qui se trouve à l’étage où j’habite.

En tête du cortège marchait un bonze, qui paraissait diriger la cérémonie. Tous portaient leur costume ordinaire, c’est-à-dire une robe brune croisée sur la poitrine et un manteau jaune rattaché sur l’épaule gauche en passant sous le bras droit, qu’il laisse libre de ses mouvements. Ce manteau est retenu par une agrafe en bronze de la forme d’un sceptre. Les Chinois regardent ce signe cabalistique comme un emblème de félicitation : il est surtout employé dans les cérémonies du mariage.

Le manteau du premier bonze, celui qui officiait, avait une teinte un peu différente de