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mille francs et plus dans les boutiques de bibelots à Pékin. On serait vraiment tenté de s’en servir pour donner la pâtée à un toutou, tant le mérite en est conventionnel et tant elles sont laides en réalité ; leur valeur tient uniquement à ce que les plus modernes ont cinq ou six cents ans.

Il y avait aussi là une bibliothèque assez bien garnie : huit à dix mille volumes. Il y a toujours beaucoup de livres dans les temples, la plupart même ne possèdent pas d’autre trésor. Ce sont généralement d’antiques traductions des livres sacrés de l’Inde.

Presque tous les Chinois savent lire, ou tout au moins connaissent les caractères les plus usuels. La meilleure preuve en est dans les nombreuses affiches placées, ni plus ni moins qu’à Paris, en diagonale, pour mieux attirer l’attention ; on en voit partout, même dans les plus petits villages. Il est vrai qu’elles annoncent presque toutes des remèdes qui guérissent soi-disant toutes sortes de maladies, et qu’elles sont généralement apposées par de purs charlatans ; toutefois, ces frais de publicité montrent qu’on compte bien être lu.

La grande terrasse, la principale de Kiè-tai-