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Chinois n’aiment pas à laisser voir ce qui se passe chez eux ; à cet égard, leurs maisons ressemblent à celles des autres Orientaux. Outre deux énormes pins qui ombragent presque toute la cour de l’abbé, on y voit un grand nombre de pois de fleurs, et, au milieu, une immense cuve de porcelaine pleine d’eau, d’où s’élèvent de grandes feuilles de lotus et de nénufar, et où nagent de petits poissons rouges.

Les trois ailes n’ont qu’un rez-de-chaussée, dont les façades sont formées par une fine et élégante boiserie encadrant de larges carreaux de verre.

L’abbé du couvent m’a invité à entrer chez lui, mais ne m’a pas offert de thé, tandis que le procureur, qui est à la porte, ne manque jamais, quand se présente un étranger de distinction, de lui en faire apporter, et d’excellent.

Les choses se passent à peu près comme dans un couvent européen, où le Père, chargé des relations avec le monde, peut avoir chez lui un fauteuil mieux rembourré, et même quelques douceurs à offrir aux visiteurs.

Le mobilier de mon Père supérieur n’a rien d’ascétique ; la chambre est très-bien ornée.