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en chinois, comme dans tous les monuments impériaux. Derrière s’étend une seconde cour à peu près semblable, qui, se prolongeant sur le flanc de la montagne par une galerie en corniche, mène à la grosse cloche. Celle-ci a deux mètres de haut. Placée à une extrémité du temple, dans une sorte d’échauguette ouverte qui surplombe au-dessus de la vallée, elle se fait entendre de fort loin. Comme toutes les cloches de Chine, elle est dépourvue de battant intérieur : c’est un vieux bonze qui de temps en temps la fait gémir sous les coups d’une sorte de bélier en bois suspendu à côté et qu’il tire avec une corde.

Chacune de ces cours est entourée de chapelles remplies d’idoles. Dans la seconde, se trouve le logement du procureur, le cerbère qui ne voulait pas d’abord me recevoir et qui m’a extorqué mes vingt piastres. Un peu plus loin, un passage mène à ce que l’on appellerait, en termes de couvent, la communauté. C’est une grande salle où couchent les bonzes ordinaires du temple. Au fond de cette cour, un pavillon à angles relevés, comme ceux qu’on voit dessinés sur tous les éventails, se dresse avec son double