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fer, rangés le long du mur et séparés l’un de l’autre par un fauteuil de même bois. On s’assied sur ces sièges, et l’on place sur les tables la tasse à thé et la pipe, accompagnement obligé de toute conversation chinoise.

De ma fenêtre, le regard embrasse la vaste plaine du Pé-tchi-li, dont les champs, riches de leur troisième récolte, s’étendent à perte de vue ; sur la gauche, on aperçoit des montagnes parsemées de pagodes comme celle où je me trouve ; ce sont Pa-ta-tchou, Ping-nin-sei, etc.

Dans la plaine, serpentent deux larges rivières, dont le cours sinueux forme un ruban d’argent qui se perd à l’horizon vers le sud-ouest, dans la-direction de Tien-tsin et de la mer. Dans le lointain, les murs sombres de Pékin forment un vaste quadrilatère, au milieu duquel brillent les toits vernissés des kiosques du palais, des temples et des yamens. Çà et là, dans la plaine, se dressent les hautes tours à étages et à clochettes, dont le dessin est si connu. Enfin, le premier plan est formé par les grandes têtes plates des pins, qui poussent au pied et sur les flancs de la montagne.