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reurs est par lui-même singulièrement imposant. C’est une enceinte naturelle de montagnes, fermée du côté de la plaine par un rempart artificiel en terre. On y arrive par une avenue de colossales statues en granit d’animaux debout ou couchés, et de mandarins dans leur grand costume : on dirait un conseil de ministres qui ont été pétrifiés, et, pendant une demi-lieue, forment encore la haie sur le passage de leur empereur, au moment où il se rend à sa dernière demeure.

Chacun des treize monuments, placé au pied des pentes, semble une porte par laquelle on pénètre au cœur même de la montagne où repose le défunt. Tous diffèrent de forme et de dimensions. Le plus considérable est composé d’une vaste salle, dont la toiture repose sur cinquante colonnes de bois de teck, tirées du Cambodge et dont la plupart ont soixante pieds de haut et près de douze de diamètre. On y pénètre par un perron orné de balustrades de marbre ; en arrière, un autre large escalier conduit à une plate-forme où se trouve un piédestal qui masque l’entrée du caveau. Ce piédestal est surmonté d’un monolithe de dix pieds de haut,