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gnage irréfragable de la victoire des alliés était peut-être nécessaire à la vanité chinoise, qui sans cela serait disposée à croire, au moins dans les provinces éloignées, que nous avons été jetés à la mer.

Le fait est que, pour diminuer aux yeux des peuples la honte de sa défaite, la cour de Pékin semble avoir fait répandre le bruit que les indemnités que nous avons exigées ne nous ont été accordées que pour acheter notre soumission et l’évacuation de nos troupes.

Il faut encore aller visiter Che-san-ling, où sont les treize tombeaux, dernière et majestueuse demeure des empereurs de la dynastie des Mings, qui a précédé la dynastie actuelle des Mandchoux. Les premiers empereurs Mings résidaient à Nankin ; ils ne transportèrent le siège de leur empire à Pékin qu’afin d’être plus à portée de la frontière et pour résister plus facilement aux Tartares, qui déjà menaçaient leur puissance. Cette émigration rappelle celle de l’empire romain à Constantinople, avec cette différence qu’en Chine il n’y eut pas de partage.

Le site choisi pour la sépulture des empe-