Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/45

Cette page n’a pas encore été corrigée

impérial, même pour les audiences officielles. On leur a interdit aussi, pendant dix ans, de passer par certaine rue qui longe ce palais et qui pourtant est ouverte à tout Chinois coiffé du chapeau de cérémonie, et même aux mendiants, n’eussent-ils que cette coiffure pour tout costume. Le premier acte de vigueur de la légation d’Allemagne à Pékin, après la guerre de 1870, a été d’exiger l’accès de ce passage à tous les Européens.

La plus belle vue de Pékin est celle que l’on a du pont de marbre jeté, à l’endroit où il se resserre, sur un lac creusé au milieu de la ville. Les eaux sont couvertes, en été, de nénufars et de feuilles de lotus, sauf à quelques places où s’abattent des volées de grands cygnes sauvages.

On aperçoit de ce point les jardins du palais avec leurs balustrades en marbre blanc et leurs petites montagnes artificielles surmontées de kiosques aux angles relevés en pointe.

La ville tartare, dont le palais forme le centre, sert de résidence aux grands dignitaires et aux princes ; leurs yamens se font remarquer par la hauteur de leurs toits couverts en tuiles ver-