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Des arcs de triomphe en bois, peints de riches couleurs et couverts de tuiles vernissées, coupent les rues de distance en distance ; beaucoup tombent en ruine : les Chinois, comme tous les Orientaux, ne réparent jamais rien.

Néanmoins, tout cet ensemble a grand air ; le peu d’élévation des maisons permet d’apercevoir de tous les points quelque monument plus haut que les autres ou une tour du palais, dans le lointain : cela rend présente à l’esprit l’étendue de la ville, et fait concevoir une impression de grandeur. C’est ainsi qu’à Paris les quais parlent beaucoup à l’imagination, parce qu’on y embrasse d’une seule vue le Trocadéro, l’Arc de triomphe, Notre-Dame, avec les sommets de Montmartre : on a alors le sentiment d’une grande agglomération que ne donnent ni les boulevards ni même la place de l’Opéra. Pékin, qui, d’ailleurs, ne compte pas le quart d’habitants de Paris, produit cet effet d’immensité.

Les Européens peuvent en toute sécurité circuler dans Pékin ; on leur accorde peu d’attention, et j’ajouterai, de considération ; jamais on ne leur permet de pénétrer dans le palais