Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/42

Cette page n’a pas encore été corrigée

de celle-ci s’élève une colonne plate, où sont gravés les noms et titres du défunt.

À quelques-unes de ces sépultures sont annexés de petits temples, avec ou sans gardien ; mais ceux qui sont abandonnés à eux-mêmes tombent généralement en ruine ; j’en ai vu un, entre autres, qui avait dû jadis être tout à fait princier : vingt-cinq statues de bronze, de deux mètres et demi de haut, gisaient pêle-mêle renversées au milieu d’un fouillis d’arbres et de débris de constructions ; néanmoins, le respect des morts préserve tout cela des voleurs.

Le premier aspect de Pékin est imposant. La ville est formée par la réunion de deux quadrilatères juxtaposés et tous deux entourés de hautes murailles. Le plus grand renferme le palais et la population tartare des bannières ; l’autre, la ville chinoise et commerçante. Ils ont ensemble environ huit kilomètres de long sur six de large. Les remparts de la ville tartare sont un peu plus hauts que ceux de la ville chinoise. Ils sont d’ailleurs pareils et formés d’un revêtement intérieur et extérieur en briques, avec de la terre au milieu. Le dessus, qui peut avoir quinze mètres de large, est pavé de dalles de