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les cahots des chars du pays. Un grand empereur de la dynastie des Mings a fait commencer autour de Pékin des voies vraiment royales, mais qui n’ont pas été prolongées au-delà de quarante kilomètres environ.

Ces routes, qu’on n’entretient jamais, avaient été, à l’origine, pavées de dalles de granit, comme les anciennes chaussées romaines ; mais le temps les a disjointes, il y en a beaucoup qui manquent, et laissent des trous béants, où les roues des voitures s’enfoncent tout à coup, en secouant de la manière la plus désagréable le pauvre voyageur que ne protège aucun ressort dans ces véhicules tout à fait primitifs.

Pékin est situé au centre d’une grande plaine très-fertile et parsemée de petits bouquets, de beaux arbres plantés en quinconce. Ils ombragent la sépulture de quelque grand personnage et donnent un aspect très-riant aux environs de la capitale. Le tombeau lui-même n’est souvent qu’un tertre de gazon ; quelquefois le monument est en marbre, et sa blancheur se détache au milieu de la verdure. Il se compose presque toujours alors d’un ou deux portiques et d’un dé surmonté d’une tortue ; sur le dos