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beaucoup du sort de leur dépouille mortelle quand ils ne seront plus.

On ne peut pas, en hiver, remonter le Pei-ho car il est gelé dans cette saison. Pendant l’été, ses bords sont très-verts ; de tous côtés, on aperçoit des champs de sorgho, de blé, de choux, de raves, etc., et même quelques rizières.

Les villages, entourés alors de verdure, n’ont point l’air misérable ; mais, au mois de mars, les plaines qu’on traverse sont nues comme si elles venaient d’être dévastées.

Le vent soulève en nuages de poussière les fines et riches alluvions dont la terre est formée, les villages construits en briques grises et en boue ne se détachent plus sur les champs, qui ont exactement la même teinte : la vue est triste et monotone.

On raconte que M. de Lallemand, qui a été ministre plénipotentiaire à Pékin, ne put, la première fois qu’il remonta le Pei-ho, retenir ses larmes, en pensant qu’il allait séjourner dans un pays aussi peu attrayant.

À Tong-tcheou, il faut, pour faire son entrée dans la capitale, se résoudre à prendre un poney mongol, à moins qu’on veuille affronter