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par le vent, qui tourbillonne en nuages épais.

Dès que vient l’été avec sa température chaude et humide, le voyageur étonné voit le désert qu’il a traversé se transformer en plaine fertile et se couvrir de riches moissons de riz, de maïs, de millet et autres plantes auxquelles deux mois ont suffi pour atteindre plusieurs pieds de haut. Toutefois, les arbres ne commencent à se montrer que lorsqu’on approche de Pékin.

Les villages, dans cette plaine, ont tous le même aspect pauvre, misérable et bas : les maisons n’ont qu’un étage : elles sont construites en briques grises cuites au soleil, qui se délitent à la pluie et donnent aux murs un air de délabrement.

Tien-tsin, qui n’est plus qu’à quatre-vingts kilomètres de Pékin, peut compter de sept à huit cent mille âmes.

On y trouve des consulats des diverses puissances, des agents de toutes les compagnies de navigation à vapeur, et un hôtel à l’anglaise : les Chinois ont créé clans le voisinage un petit arsenal pour la fabrication des cartouches et l’entretien des armes de provenance européenne.