Page:Contenson - Chine et Extrême-Orient.djvu/35

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’école dans les pagodes ; aux environs de la ville j’en ai visité une, où sept ou huit gamins épelaient, en criant à tue-tête, leurs livres d’éléments chinois. Bâtie sur une montagne, elle servait de refuge à une dizaine de bonzes et à autant de bouddhas en terre cuite peinte, de grandeur naturelle. On brûle de petits bâtonnets d’encens devant le plus beau, qui est juché sur l’autel.

Je fus transporté de Tche-fou à Tien-tsin par la petite canonnière française la Couleuvre, sous les ordres de l’aimable commandant Pougin de Maisonneuve.

Au bout de dix-huit heures de traversée, nous arrivâmes à Ta-kou, à l’embouchure du Pei-ho. Pour défendre l’entrée de la rivière, les Chinois ont construit des forts hérissés de canons : ils ne leur sont pas d’une grande utilité, attendu qu’ils n’ont pas d’artilleurs ; mais cela peut leur inspirer confiance à un moment donné. Le fleuve serpente au milieu de la contrée la plus plate que l’on puisse imaginer. C’est un terrain d’alluvion très-productif, mais en hiver les récoltes sont enlevées, et la terre forme une poussière fine et légère, balayée