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plus de promeneurs, d’animation et de musique.

La rade est bonne et surtout très-fréquentée. Le port, un peu en arrière, est bordé d’hôtels élégants. Il y a un commerce si considérable dans ces mers, que presque tous les jours des bateaux à vapeur partent de Shang-haï pour Tien-tsin ; tous relâchent à Tche-fou. Cette rade, lorsqu’on y entre, offre un splendide panorama : de petits villages chinois, semés le long de la mer, émergent de la verdure et font de loin un effet charmant ; mais il ne faut pas les visiter, sous peine d’être désenchanté par une saleté abominable et toutes les exhalaisons infectes qui s’y répandent. La Chine justifie bien sa réputation générale de mauvaise odeur. Il est impossible de pénétrer à l’intérieur des maisons, qui, d’ailleurs, sont toutes d’apparence uniforme.

On ne rencontre jamais ce qu’on appellerait en Europe un château ou maison bourgeoise. Les Chinois ne peuvent étaler aucun luxe ; les mandarins ne manqueraient pas de leur faire observer que Confucius a prescrit de tout partager avec son frère, et que l’État en est un ; il y aurait à tirer de ce précepte des conséquences désagréables. On envoie parfois les enfants à