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part, qu’à se soustraire au joug des Pères ; quant aux petites Chinoises, qui ne demanderaient qu’à persévérer, l’indépendance leur manque absolument. En Orient, il faut sous ce rapport y comprendre la Chine, non-seulement la femme n’a pas d’influence sur son mari et ne peut songer à le convertir, mais il ne lui est guère possible de rester chrétienne elle-même, à moins d’épouser un chrétien.

Shang-haï est une ville tout européenne, créée principalement par les Anglais, qui ont triomphé là de toutes les difficultés de climat et de position. Ils ont encore vaincu celles de la guerre, de la rébellion, et, de plus, les complications financières amenées par l’invasion des Chinois qui fuyaient devant les Taï-pings ; les terrains y devinrent alors l’objet de spéculations insensées, qui, après avoir enrichi la ville, la ruinèrent ensuite. Mais la sagesse ordinaire des Anglais a su traverser cette crise, et Shang-haï a reconquis toute sa prospérité. La ville chinoise attenante aux concessions européennes compte environ quatre-vingt mille habitants.

Pendant l’été, les chaleurs excessives de Shang-haï s’opposent à toute vie à l’extérieur ;