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Je quittai sa capitale après un séjour d’un peu moins d’une semaine, et je touchai ensuite à Ning-po. La propreté y paraît moins ignorée qu’à Amoy et à Fou-tchéou. Les boutiques renferment de jolies choses en fait de menuiseries, marqueteries, laques rouges : c’est une des spécialités de l’endroit. Les étrangers remarquent surtout certains lits qu’on y trouve encore. Ils sont enfermés dans une sorte de treillage en bois peint et doré, semblable à une alcôve, où l’on pénètre par une ouverture circulaire ; la même disposition est répétée en avant par une espèce de petit salon qui forme antichambre et mesure à peine un mètre de large ; une entrée, toute pareille à celle du lit et ouvrant sur l’appartement, y donne accès. En Chine, portes et ouvertures affectent souvent les formes les plus bizarres.

En face de Ning-po est l’île de Chusan, dont la capitale est Ting-haï. Deux missionnaires y sont à la tête d’un asile pour les petits enfants, dirigé par quatre Sœurs de Saint-Vincent de Paul. C’est tout ce qu’on peut voir de plus misérable. Il n’en est pas de même de l’établissement des Jésuites, à Shang-haï, où je me rendis ensuite.