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pète, que vos troupes ne soient jamais divisées. Tout le reste étant égal, on est plus fort de moitié lorsqu’on combat chez soi… »

« Lorsque vous aurez tout disposé dans votre armée, et que tous vos ordres auront été donnés, s’il arrive que vos troupes, nonchalamment assises, donnent des marques de douleur, si elles vont jusqu’à verser des larmes, tirez-les promptement de cet état d’assoupissement et de léthargie, donnez-leur des festins, faites-leur entendre le bruit du tambour et des autres instruments militaires, exercez-les, faites-leur faire des évolutions, faites-leur changer de place, menez-les même dans des lieux un peu difficiles où elles aient à travailler et à souffrir. Imitez la conduite de Tchouan-tchou et de Tsao-houei, vous changerez le cœur de vos soldats, vous les accoutumerez au travail, ils s’y endurciront, rien ne leur coûtera dans la suite.

« Les quadrupèdes regimbent quand on les charge trop, ils deviennent inutiles quand ils sont forcés. Les oiseaux, au contraire, veulent être forcés pour être d’un bon usage. Les hommes tiennent un milieu entre les uns et les autres ; il faut les charger, mais non pas jusqu’à les accabler ; il faut même les forcer, mais avec discrétion et mesure… »

« Si vous ne savez pas en quel nombre sont les ennemis contre lesquels vous devez combattre, si vous ne connaissez pas leur fort et leur faible, vous ne ferez jamais les préparatifs ni les dispositions nécessaires pour