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ral peut se tirer d’affaire dans les circonstances les plus critiques, il peut se procurer les secours qui lui manquent, il peut empêcher ceux qu’on envoie à l’ennemi : il peut avancer, reculer et régler toutes ses démarches comme il le jugera à propos ; il peut disposer des marches de son ennemi et faire, à son gré, qu’il avance ou qu’il recule ; il peut le harceler, sans crainte d’être surpris lui-même ; il peut l’incommoder de mille manières et parer de son côté à tous les dommages qu’on voudrait lui causer, il peut finir ou prolonger la campagne, selon qu’il le jugera plus expédient pour sa gloire ou pour ses intérêts. » (Ibid., art. X, p. 123-124.)

DES NEUF SORTES DE TERRAINS.

« Si vous faites la guerre dans le pays ennemi, dit Sun-tse, ne divisez vos troupes que très-rarement, ou mieux encore, ne les divisez jamais ; qu’elles soient toujours réunies et en état de se secourir mutuellement ; ayez soin qu’elles ne soient jamais que dans des lieux fertiles et abondants. Si elles venaient à souffrir de la faim, la misère et les maladies feraient bientôt plus de ravages parmi elles que ne pourrait faire dans plusieurs années le fer de l’ennemi. Procurez-vous pacifiquement tous les secours dont vous aurez besoin ; n’employez la force que lorsque les autres vous auront été inutiles ; faites en sorte que les habitants des villages et de la campagne puissent trouver leur intérêt à venir d’eux-mêmes vous offrir leurs denrées ; mais, je le ré-