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que la tristesse, le mécontentement et les maladies l’épuisent, l’énervent, le rendent pusillanime et le découragent entièrement… »

« Enfin, quel que soit le lieu de votre campement, bon ou mauvais, il faut que vous en tiriez parti, n’y soyez jamais oisif, ni sans faire quelque tentative : éclairez toutes les démarches de l’ennemi, ayez des espions de distance en distance, jusqu’au milieu de leur camp, et jusque sous la tente de leur général. Ne négligez rien de ce qu’on pourra vous rapporter, faites attention à tout.

« Si ceux de vos gens que vous avez envoyés à la découverte vous font dire que les arbres sont en mouvement, quoique par un temps calme, concluez que l’ennemi est en marche. Il peut se faire qu’il veuille venir à vous ; disposez toutes choses, préparez-vous à bien le recevoir, et allez même au-devant de lui. Si l’on vous rapporte que les champs sont couverts d’herbes, et que ces herbes sont hautes, tenez-vous sans cesse sur vos gardes ; veillez continuellement, de peur de quelque surprise. Si l’on vous dit qu’on a vu des oiseaux attroupés voler par bandes sans s’arrêter, soyez en défiance, on vient vous espionner ou vous tendre des pièges ; mais si, outre les oiseaux, on voit encore un grand nombre de quadrupèdes courir la campagne, comme s’ils n’avaient point de gîte, c’est une marque que les ennemis sont aux aguets. Si l’on vous rapporte qu’on aperçoit au loin des tourbillons de poussière s’élever dans les airs, concluez que les ennemis sont en