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« Il doit éviter enfin une trop grande complaisance ou une compassion trop tendre pour le soldat. Un général qui n’ose punir, qui ferme les yeux sur le désordre, qui craint que les siens ne soient toujours accablés sous le poids du travail, et qui n’oserait, pour cette raison, leur en imposer, est un général propre à tout perdre. Ceux d’un rang inférieur doivent avoir des peines, il faut toujours quelque occupation à leur donner ; il faut qu’ils aient toujours quelque chose à souffrir. Si vous voulez tirer parti de leur service, faites en sorte qu’ils ne soient jamais oisifs. Punissez avec sévérité, mais sans trop de rigueur. Procurez des peines et du travail, mais jusqu’à un certain point… » (Ibid., art. VIII, p. 101-106.)

DE LA CONDUITE QUE LES TROUPES DOIVENT TENIR.

« …Il faut conclure de tout ce qui a été dit que les hauteurs sont en général plus salutaires aux troupes que les lieux bas et profonds, parce que c’est dans les lieux élevés que l’on trouve, pour l’ordinaire, cet air pur et sain qui met à couvert de bien des maladies, dont on ne pourrait se préserver dans les lieux humides et bas. Dans les élévations mêmes, il y a un choix à faire ; c’est de camper toujours du côté du midi, parce que c’est là qu’on trouve l’abondance et la fertilité. Un campement de cette nature est un avant-coureur de la victoire. Le contentement et la santé, qui sont la suite ordinaire d’une bonne nourriture prise sous un ciel pur, donnent du courage et de la force au soldat, tandis