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sous votre conduite ; ayez grand soin que les armes de vos soldats soient toujours en bon état ; faites en sorte que les vivres soient sains et ne leur manquent jamais ; ayez attention à ce que les provisions soient abondantes et rassemblées à temps ; car si vos troupes sont mal armées, s’il y a disette de vivres dans le camp, et si vous n’avez pas d’avance toutes les provisions nécessaires, il est difficile que vous puissiez réussir. N’oubliez pas d’entretenir des intelligences secrètes avec les ministres étrangers, et soyez toujours instruit des desseins que peuvent avoir les princes alliés ou tributaires, des intentions, bonnes ou mauvaises, de ceux qui peuvent influer sur la conduite du maître que vous servez, et vous attirer des ordres ou des défenses qui pourraient traverser vos projets, et rendre par là tous vos soins inutiles. Votre prudence et votre valeur ne sauraient tenir longtemps contre leurs cabales ou leurs mauvais conseils. Pour obvier à cet inconvénient, consultez-les dans certaines occasions, comme si vous aviez besoin de leurs lumières ; que tous leurs amis soient les vôtres, ne soyez jamais divisé d’intérêt avec eux, cédez-leur dans les petites choses : en un mot, entretenez l’union la plus étroite qu’il vous sera possible.

« Je demande de vous quelque chose de plus encore ; ayez une connaissance exacte et de détail de tout ce qui vous environne ; sachez où il y a une forêt, un petit bois, une rivière, un ruisseau, un terrain aride et pierreux, un lieu marécageux et malsain, une montagne, une colline, une petite élévation, un vallon, un